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On se gavait grave

On avait de la nourriture en abondance (mais on frôlait souvent l’indigestion). Il faudrait changer la définition de nourriture dans le dictionnaire (« Substance qui peut être assimilée par l’organisme ») car pour obtenir ce qui dégouline dans nos assiettes, on déguste tout un tas de processus à couper l’appétit. À vouloir privilégier la quantité à la qualité, le contenant au contenu et en oubliant la recette des proportions équilibrées, on finit par filer la nausée au monde entier : appauvrissement des sols et génocide du vivant, prix des denrées de base soumis à la météo boursière, souffrances infantiles morbides et maladies dégénératives généralisées mutant les enfants en boules de gras, les adultes en légumes et les vieux en mort-vivant.

C’est bon mais c’est chaud

La nourriture que l’on ingère aujourd’hui est industrialisée, adjuvée, désincarnée

Pour produire toute la nourriture que l’on réclame en abondance, il faut utiliser des méthodes d’après guerre.

Les monocultures et la déforestation appauvrissement les sols et les rendent les plantations plus vulnérables aux maladies et aux insectes.

L’utilisation des pesticides et des biocides ont un effet destructeurs en cascade sur toutes la chaine du vivant. La disparition des insectes réduit la fertilisation et le maintien de l’équilibre des écosystèmes.

L’industrialisation de la production de viande pollue l’air, l’eau et nos papilles. Des additifs et exhausteurs de gout qu’on y rajoute dérèglent et fragilisent nos organismes.

La tête dans le pâté

A force de vouloir tout moins cher, la qualité disparait au détriment de la quantité.

Le marché des matières premières est piloté par la bourse qui décide des vies des paysans en quelques millièmes de secondes.

Les prix fixés par les traités européen ou internationaux peuvent endetter les paysans sur plusieurs générations.

Les produits sont achetés par quelques centrales d’achat qui contrôle le prix donné au producteurs.

Ces produits, sont déplacés par camions, bateaux ou avions réfrigérés sur de milliers de kilomètres qui polluent et consomment énormément d’énergie. Ils sont vendus par des grandes surfaces appartenant à une poignée de multinationale dont les actionnaires ont pour but principal le profit.

De l’eau dans le vinaigre

Les commerces et usines de l’agro-alimentaire, pour s’implanter, font disparaitre d’immenses pans d’espaces naturels autour des villes. Assèchent les zones humides, oasis de vie, et la beauté des paysages.

L’industrialisation et l’automatisation remplace les savoirs faire et les terroirs, transformant des métiers ancestraux en petits boulots précaires.

En favorisant la surconsommation et la fast-malbouffe on génère des maladies dégénératives comme l’obésité, les cancers.

Heureusement… C’est déjà demain !

Les transitions nous font passer à table.

Respect des sols, de la nature, de la vie tout simplement, amour de la terre et de la biodiversité, circuit courts et territoires résilients, techniques ancestrales raisonnées et healthy food à foison.

Voici donc quelques initiatives pour redécouvrir le bon goût de la vie.