L’agriculture ne peut-elle fonctionner qu’aux dépends de l’environnement et du climat ? Le journaliste Pierre Girard nous emmène à la rencontre d’agriculteurs et d’agricultrices de toute l’Europe qui proposent des méthodes surprenantes, nouvelles ou très anciennes pour prendre soin de la terre, et s’attaquent aux problèmes environnementaux… à la racine.
5 épisodes de 33 minutes.
Désertification : extension du domaine de la lutte
Dans cet épisode, il découvre un système d’irrigation ancestral en Andalousie et la culture « en lasagnes » en Allemagne.
En Andalousie, face à l’assèchement des sols, l’agricultrice Remedios Arres a remis en place les acequias, un système d’irrigation inventé voilà plusieurs siècles, qui répand de l’eau dans le sol de façon équilibrée. En Allemagne, dans le Brandebourg, Johanna Häger s’inspire elle aussi de techniques ancestrales, qu’elle associe à des principes tirés de la permaculture, notamment celui de la culture en lasagnes – une superposition de couches de matériaux de compostage sur lesquelles les plantations se nourrissent.
De la Terre mère au sol vivant
En France, dans le Massif central, Sarah Singla pratique une agriculture de conservation qui s’appuie sur trois principes : perturbation minimale du sol, couverture permanente de la terre et rotation des cultures. Dans le Périgord, Benoît Le Baube protège également ses champs en ne les labourant plus. Il utilise par ailleurs des déchets organiques pour fertiliser la terre.
Le bétail, un bien ou un mal pour le climat ?
Dans cet épisode, on découvre avec le journaliste Pierre Girard comment des vaches peuvent rendre l’activité d’une exploitation agricole plus respectueuse de la nature et comment des moutons peuvent améliorer les récoltes de céréales. Des méthodes osées mais pleines de promesses pour une agriculture alternative.
Végétarienne pendant plusieurs années, la maraîchère allemande Elisabeth Fresen a néanmoins décidé d’intégrer des vaches à son exploitation bio. La jeune femme explique pourquoi ces bêtes, malgré le méthane qu’elles émettent, participent à rendre son activité plus respectueuse de la nature. Dans le comté du Shropshire, en Angleterre, un autre maraîcher en agriculture biologique, Mark Lea, mène une nouvelle expérience : utiliser les moutons pour améliorer ses récoltes de céréales.
La biodiversité, c’est bon pour l’environnement mais aussi pour nos papilles. En Alsace, un viticulteur pratique la « complantation », le mélange de plusieurs cépages sur une même parcelle pour éviter les pesticides. Dans le sud de l’Italie, Mario mise sur la cohabitation entre plantes et bétail afin d’enrichir la biodiversité de ses champs et produire une mozarella au goût unique.
En Alsace, le viticulteur Mathieu Deiss pratique la complantation, une technique ancestrale qui consiste à mélanger plusieurs cépages sur une même parcelle. Les différentes espèces se protègent ainsi mutuellement, ce qui évite de recourir aux pesticides. Dans le sud de l’Italie, Mario Di Bartolomeo mise quant à lui sur la cohabitation entre plantes et bétail afin d’enrichir la biodiversité de ses champs.
Carbon farming : la culture du carbone
On poursuit l’exploration de techniques agricoles alternatives au Pays basque où Felix utilise un système de pâturage « tournant » pour régénérer plus efficacement les sols et leur permettre d’absorber le CO2. En Bourgogne, Fabrice a créé une forêt-jardin, un un écosystème formant un puissant piège à carbone.
Au Pays basque, Félix Noblia utilise un système de pâturage « tournant », consistant à déplacer régulièrement son troupeau d’une parcelle à l’autre. Les sols se régénèrent plus efficacement et sont plus à même d’absorber le CO2. En Bourgogne, Fabrice Desjours a créé un jardin-forêt : un écosystème constitué d’arbres fruitiers, qui forme un puissant piège à carbone.
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